jeudi 4 novembre 2010

C'est ce que je pense en lisant ce post. Curieusement.
Le poids de ce qu'on a à faire dans la vie, de tout ce qui nous pèse, et qu'on n'a pas forcément envie de faire.

Et la conséquence, enfin l'effet secondaire actuel, c'est le concept de lâcher-prise. Comment fait-on ?

Comment décide-t-on de lâcher prise, on décide juste, comme cela, et ça se met en place ?

Comment échapper aux influences parfois lourdes de son passé, de son entourage ?

lundi 28 juin 2010

Aux Feuillantines

Mes deux frères et moi, nous étions tout enfants.
Notre mère disait: jouez, mais je défends
Qu'on marche dans les fleurs et qu'on monte aux échelles.

Abel était l'aîné, j'étais le plus petit.
Nous mangions notre pain de si bon appétit,
Que les femmes riaient quand nous passions près d'elles.

Nous montions pour jouer au grenier du couvent.
Et là, tout en jouant, nous regardions souvent
Sur le haut d'une armoire un livre inaccessible.

Nous grimpâmes un jour jusqu'à ce livre noir ;
Je ne sais pas comment nous fimes pour l'avoir,
Mais je me souviens bien que c'était une Bible.

Ce vieux livre sentait une odeur d'encensoir.
Nous allâmes ravis dans un coin nous asseoir.
Des estampes partout ! quel bonheur ! quel délire!

Nous l'ouvrîmes alors tout grand sur nos genoux,
Et dès le premier mot il nous parut si doux
Qu'oubliant de jouer, nous nous mîmes à lire.

Nous lûmes tous les trois ainsi, tout le matin,
Joseph, Ruth et Booz, le bon Samaritain,
Et, toujours plus charmés, le soir nous le relûmes.

Tels des enfants, s'ils ont pris un oiseau des cieux,
S'appellent en riant et s'étonnent, joyeux,
De sentir dans leur main la douceur de ses plumes.

dimanche 13 juin 2010

La lune

ça me rappelle une comptine...

samedi 12 juin 2010

Du « dieu n'existe pas, alors tout est permis », je me suis toujours dit qu'il y avait là moyen et justification de faire de sa vie une œuvre d'art, terme ronflant ne désignant qu'après tout cette maximisation des choses qui proviennent de nous, et la minimisation de celles qui ne viennent pas de nous. Intérieur et extérieur, ce qui dépend vraiment de nous, quelle jauge, quelle mesure, quelle façon de déterminer le niveau de pollution – la poule et l’œuf ? Et qui supporte la liberté ? De la même manière que Nietzsche martelait la philosophie (sous-entendu ce background culturel qui faisait autrefois une « civilisation »), la société martèle l'individu, l'intime à prendre forme, à se plier, rentrer dans des cases, quitte à couper des oreilles quand elles dépassent. L'individu dangereux est un thème ancien, le vagabond, le voyageur, le hippie sur la route, le sans attaches fixes… toutes les figures disant à un ordre sa relativité, sa temporalité, sa non-permanence mais qui semblent, inexorablement, vouloir recréer l’ordre et la fixité quittés avec pertes et fracas. Encore un préjugé à démolir.

dimanche 6 juin 2010

Le vent avait chassé la pluie aux larges gouttes,
Le soleil s'étalait, radieux, dans les airs,
Et les bois, secouant la fraîcheur de leurs voûtes,
Semblaient, par les vallons, plus touffus et plus verts !

Je montai jusqu'au temple accroché sur l'abîme ;
Un bonze m'accueillit, un bonze aux yeux baissés.
Là, dans les profondeurs de la raison sublime,
J'ai rompu le lien de mes désirs passés.

Nos deux voix se taisaient, à tout rendre inhabiles ;
J'écoutais les oiseaux fuir dans l'immensité ;
Je regardais les fleurs, comme nous immobiles,
Et mon coeur comprenait la grande vérité !

mercredi 2 juin 2010

Courir, courir, toujours, dans le métro. Fatigant, fatiguée. Dès le matin.

je rêve d'une vie sans courir, où l'on prend le temps.